- ESSART
- ESSARTESSARTerre rendue cultivable après défrichement; essart (et ses dérivés «sart», «écart») a donné naissance dans la France du Nord à de nombreux toponymes qui sont une source de renseignements sur l’ampleur de la première vague de défrichements (XIe s.).essartn. m. AGRIC Terre que l'on a déboisée et défrichée pour la cultiver.⇒ESSART, subst. masc.AGRICULTUREA.— Rare. Action de déboiser une terre pour la mettre en culture. Synon. essartage. C'est par des défrichements souvent temporaires, « sarts » ou « essarts », qu'ils sont parvenus à étendre peu à peu, assez faiblement en somme, le domaine des cultures (VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 69).B.— P. méton. Terre déboisée et défrichée :• Là-bas, un lièvre coulait dans un sillon; lentement, couleur de la terre. À la frange de l'étang des Vallées, une ombre était celle d'un chevreuil venu boire au crépuscule. Dans le clair d'un essart ras, deux perdreaux — ils étaient maintenant accouplés — tendaient le cou l'un près de l'autre.VIALAR, Fusil, 1960, p. 30.Prononc. et Orth. :[
]. [
] ds LAND. 1834, LITTRÉ. Cf. essai. Le mot est admis ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1120 « lieu défriché » (Voyage de Saint Brendan, éd. E. G. R. Waters, 1162). Du b. lat. exsartum « défrichement » (attesté seulement sous la forme exartum, TLL s.v.), d'un exsarire composé du lat. class. sarrire « sarcler ». Fréq. abs. littér. :1.
essart [esaʀ] n. m.ÉTYM. 1120; bas lat. exsartum, p. p. du lat. pop. exsarire « défricher », de ex-, et lat. class. sarire « sarcler ».❖1 Agric. Terre déboisée pour être défrichée. — (1600). Taillis dont on cultive le sol après chaque coupe, après avoir essarté.REM. Les Essarts est un nom de lieu fréquent en France.2 (XXe). Trou dans lequel logent les crustacés, visible lors de la marée descendante.❖DÉR. Essarter.
Encyclopédie Universelle. 2012.